Albert Henry Robinson : le parcours d'un impressionniste canadien


Albert H. Robinson — Wikipédia

Albert Henry Robinson, figure marquante de l’art canadien, est né le 2 février 1881 à Hamilton, en Ontario, de William Wesley et Emma (Dewart) Robinson. Sa jeunesse a été marquée par une passion pour le dessin, un trait qui se manifestait dès ses années d’école. Même à l’école primaire et secondaire, on le retrouvait souvent en train de dessiner dans les marges de ses manuels. Cet amour pour l’art l’a suivi jusqu’au lycée, où il a été brièvement expulsé pour avoir fait circuler des notes illustrées et séduisantes entre camarades de classe, ce qui témoigne de son talent précoce pour la narration visuelle.

Après avoir terminé ses études secondaires, Robinson a fait ses premiers pas vers une carrière artistique professionnelle en décrochant un poste d'illustrateur au Hamilton Times , où il gagnait cinq dollars par semaine. Son travail consistait à créer des illustrations pour des reportages sensationnels, notamment des scènes de crime et des caricatures politiques. Malgré la nature sinistre de certaines de ses missions, cette expérience a aiguisé ses compétences en matière d'observation et de composition.

Poussé par l’ambition de poursuivre ses études, Robinson économise consciencieusement pour étudier à l’étranger. En 1903, il part pour Paris, où il étudie à la prestigieuse Académie Julian sous la tutelle d’artistes de renom comme William-Adolphe Bouguereau et Gabriel Ferrier. Son séjour à Paris lui permet également de découvrir le mouvement impressionniste, qui influencera plus tard son propre style. Les étés passés en Normandie et en Corse, où il étudie auprès de l’artiste américain Thomas William Marshall, enrichissent encore sa vision artistique.

De retour à Hamilton après une crise de fièvre typhoïde, Robinson poursuit ses études et travaille comme assistant d'atelier auprès de John S. Gordon, qui lui enseigne également à la Hamilton Art School. C'est à cette époque que Robinson commence à exposer ses œuvres, vendant sa première huile sur toile au lieutenant-gouverneur de l'Ontario, l'honorable J.M. Gibson, en 1906.

La vie de Robinson prend un tournant important en 1908 lorsqu'il rencontre William I. Davis et sa femme, qui l'invitent à Montréal et lui proposent de payer le loyer de son atelier au square Phillips. Ce déménagement à Montréal constitue un tournant dans la carrière de Robinson. C'est là qu'il rencontre et se lie d'amitié avec des artistes de renom tels que William Brymner, Edmund Dyonnet et Maurice Cullen. L'œuvre de Robinson commence à refléter le style impressionniste et dynamique qui définira son héritage, les scènes du port, des quais et des élévateurs à grains de Montréal devenant des sujets récurrents dans ses peintures.

En 1910, Robinson noue une étroite amitié avec A.Y. Jackson, une relation qui influencera profondément son œuvre. Les deux artistes se lancent dans une tournée de croquis en Europe, immergeant encore davantage Robinson dans les techniques impressionnistes qu'il a découvertes à Paris. Cependant, le mal du pays et les contraintes financières poussent Robinson à revenir à Montréal après quatre mois, tandis que Jackson poursuit son voyage européen.

Au début de la Première Guerre mondiale, Robinson a contribué à l'effort de guerre en tant qu'inspecteur des munitions, puis en tant qu'artiste de guerre pour les monuments commémoratifs de guerre canadiens. Ses œuvres de cette période, représentant l'usine de construction navale Vickers à Montréal, font désormais partie des collections d'art militaire du Canada.

Après la guerre, Robinson reprend ses excursions picturales, se concentrant cette fois sur les villages pittoresques bordant le fleuve Saint-Laurent et les collines laurentiennes. Ces voyages donnent naissance à certaines de ses œuvres les plus célèbres, notamment « Retour de la messe de Pâques » (1922), « Hiver, Baie Saint-Paul » (1923) et « Clair de lune à Saint-Tite-des-Caps » (1941). Ses peintures de cette période se caractérisent par leur utilisation audacieuse de la couleur et par des formes simples et puissantes, éléments qui distinguent son travail de celui de ses contemporains.

La santé de Robinson commença à décliner à la fin des années 1920 et, en 1933, il fut contraint d'arrêter de peindre pour cause de maladie. Malgré sa carrière relativement courte, Robinson laissa une marque indélébile sur l'art canadien. Ses œuvres furent exposées dans des galeries et des collections prestigieuses au Canada et à l'étranger, notamment au Musée des beaux-arts du Canada, au Musée des beaux-arts de l'Ontario et au Musée d'art moderne de Paris.

Albert Henry Robinson est décédé en 1956 à Montréal à l'âge de 75 ans, laissant derrière lui l'un des peintres impressionnistes les plus appréciés du Canada. Ses œuvres continuent d'être célébrées pour leurs qualités subtiles et évocatrices et leur interprétation unique du paysage canadien, témoignage de la vision personnelle de Robinson et de sa contribution au monde de l'art.

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