Clarence Gagnon : un maître des paysages canadiens


Clarence Gagnon — Wikipédia

Clarence Gagnon (1881-1942) est l'un des peintres et graveurs les plus éminents du Canada, dont l'œuvre résume l'essence du paysage canadien et l'esprit de son peuple. Né à Montréal, au Québec, Gagnon a été profondément influencé par les penchants artistiques et littéraires de sa famille, qui ont joué un rôle essentiel dans son avenir d'artiste.

Jeunesse et influences

Gagnon est né dans une famille d’origine française et anglaise. Son père, un homme de responsabilité à la minoterie Ogilvy, et sa mère, une écrivaine qui collaborait à des revues américaines, lui ont offert un environnement culturellement riche. Dès son plus jeune âge, il a montré un penchant pour le dessin et la peinture, nourri par sa mère, qui l’a initié au monde de l’art et de la littérature. Sa fascination pour les illustrations, en particulier celles de l’artiste français Paul Doré, a probablement suscité son intérêt pour la gravure, un médium qui deviendrait plus tard l’un de ses points forts.

Éducation et début de carrière

Après que la famille Gagnon eut déménagé à Sainte-Rose, au Québec, puis de retour à Montréal, Clarence reçut une formation commerciale à l’École du Plateau. Cependant, sa passion pour l’art ne s’est jamais estompée. À l’âge de 16 ans, il avait terminé ses études et, avec le soutien financier d’une tante bienveillante, il s’inscrivit à des cours à l’Art Association of Montreal. Là, sous la tutelle de William Brymner, Gagnon perfectionna ses compétences en dessin et en peinture.

Ses premières œuvres, particulièrement celles qu'il réalisa pendant ses étés dans le Bas-Québec, attirèrent l'attention de l'Art Association of Montreal, lui valant reconnaissance et prix en argent. Le talent de Gagnon continua de s'épanouir alors qu'il se tourna vers la gravure à l'eau-forte, inspiré par les œuvres de Rembrandt. Sa première eau-forte à la pointe sèche, une petite pièce pas plus grande qu'une carte de visite, fut créée en 1902.

Voyage artistique en Europe

En 1903, le potentiel de Gagnon fut reconnu par James Morgan, un éminent marchand et magnat des affaires, qui lui apporta un soutien financier pour étudier à Paris. Le séjour de Gagnon à Paris à l'Académie Julian fut cependant marqué par un incident dramatique : son portrait d'un « coureur des bois » mit en colère son professeur, ce qui poussa Gagnon à abandonner les cours formels. Malgré cela, son séjour en Europe fut fructueux. Il voyagea en Italie, en Espagne et en France, absorbant les riches traditions artistiques de ces pays et perfectionnant ses compétences.

Les gravures de Gagnon lui ont valu une renommée internationale, ses œuvres ayant été acquises par des galeries de Dresde, Florence, Venise et Londres. Ses gravures représentent souvent des scènes de Venise, de Normandie et de Bretagne, reflétant son lien profond avec les paysages qu'il a rencontrés.

Gagnon, Clarence | Collections | MNBAQ

Retour au Canada et vie à Baie St-Paul

En 1909, Gagnon revient au Canada et s'installe à Baie-Saint-Paul, dans le comté de Charlevoix. C'est là qu'il s'imprègne de la vie rurale des habitants, capturant dans ses tableaux la beauté de leur environnement et de leur mode de vie. Ses œuvres de cette période se caractérisent par leur représentation poétique de l'hiver canadien, du mode de vie chaleureux et familial des villageois canadiens-français et de l'esprit communautaire dynamique de la vallée du Saint-Laurent.

L'intérêt de Gagnon pour l'artisanat canadien-français l'a amené à étudier le travail des tisserands locaux, tentant d'améliorer leurs méthodes en les initiant aux théories de la couleur et à d'autres principes artistiques. Son engagement à capturer l'essence de la vie canadienne-française allait au-delà de la peinture ; il envisageait de créer une maquette grandeur nature d'un village canadien-français, un projet qui, malgré son ambition, ne s'est jamais concrétisé.

Héritage et années ultérieures

Tout au long de sa carrière, Gagnon a partagé son temps entre le Canada et l'Europe, entretenant un lien étroit avec les deux continents. Ses illustrations pour « Maria Chapdelaine » de Louis Hémon, réalisées à l'aide de la technique de la gravure sur bois colorée, comptent parmi ses œuvres les plus célèbres. Ces illustrations, ainsi que ses peintures et ses gravures, ont consolidé sa réputation de maître dans son art.

Au cours de ses dernières années, Gagnon a continué à expérimenter avec les matériaux et les techniques, assurant la longévité et la vitalité de son travail. Son approche méticuleuse dans la préparation de ses toiles et panneaux reflétait sa profonde compréhension des aspects techniques de la peinture, ce qui a contribué à la qualité durable de ses œuvres.

Clarence Gagnon est décédé en 1942 à Montréal, laissant derrière lui un riche héritage qui continue d'inspirer et de captiver les amateurs d'art du monde entier. Ses œuvres sont conservées dans de nombreuses collections prestigieuses, notamment au Musée des beaux-arts du Canada, au Musée des beaux-arts de l'Ontario et au Musée des beaux-arts de Montréal. Les contributions de Gagnon à l'art canadien sont célébrées non seulement pour leur excellence technique, mais aussi pour leur lien profond et sincère avec le pays et le peuple du Canada.

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