Francis Hans Johnston : un voyage à travers l'art canadien


Francis Hans Johnston, plus connu sous le nom de Frank H. Johnston, puis de Franz Johnston, est une figure marquante de l'évolution de l'art canadien. Né à Toronto, en Ontario, en 1888, de parents irlandais Hans Hamilton Johnston et Mary Elizabeth Roderick, sa jeunesse est profondément ancrée dans le tissu culturel de sa ville natale. Le parcours artistique de Johnston témoigne de son dévouement à représenter la nature sauvage canadienne, et son héritage est celui d'une influence profonde et d'une réussite artistique.

Éducation et carrière précoces

Les penchants artistiques de Johnston se sont manifestés dès son plus jeune âge. Il a fréquenté la Givins Street School de Toronto avant de poursuivre ses études à la Central Technical School, où il a étudié sous la tutelle de Gustav Hahn. Ses talents artistiques ont été perfectionnés à la Central Ontario School of Art, sous la direction des artistes de renom William Cruikshank et GA Reid. Ces premières expériences éducatives ont jeté les bases des futurs projets de Johnston sur la scène artistique canadienne.

Après avoir terminé ses études, Johnston s'est lancé dans une carrière de créateur de bijoux chez Birks, puis a fait un apprentissage chez Brigden's à Toronto. Son passage dans ces institutions lui a permis d'acquérir de solides bases en design et en artisanat, qui ont plus tard influencé son approche de la peinture. Le parcours artistique de Johnston a pris un tournant important lorsqu'il a rejoint la Grip Engraving Company, un moment charnière qui l'a mis en contact avec d'autres artistes partageant les mêmes idées et qui allaient devenir plus tard des figures clés de l'art canadien.

Le séjour américain et le retour au Canada

En 1910, Johnston décide de quitter Toronto pour poursuivre ses études aux États-Unis. Il fréquente la Pennsylvania Academy of Fine Arts, où il étudie auprès de professeurs renommés tels que Hale et Garber. Il travaille également aux Carleton Studios de New York, ce qui lui permet de découvrir de nouvelles techniques et perspectives artistiques.

Malgré l'attrait de New York, Johnston a gardé un lien fort avec le Canada. En 1914, avec le soutien du Dr James MacCallum, un éminent mécène des arts, Johnston est brièvement retourné à Toronto avant de s'installer à New York. Cependant, en 1915, il est revenu définitivement à Toronto, prêt à avoir un impact significatif sur le monde de l'art canadien.

Contribution aux monuments commémoratifs de guerre canadiens et aux expéditions d'Algoma

Les prouesses artistiques de Johnston furent reconnues pendant la Première Guerre mondiale, lorsqu'il fut chargé par les Mémoriaux de guerre canadiens de documenter les activités du personnel navigant canadien en formation pour le service outre-mer. Entre 1918 et 1919, il produisit plus de soixante-treize œuvres, dont des aquarelles, des temperas et des huiles. Ces œuvres, bien que de nature documentaire, se distinguaient par leur composition magistrale et leurs couleurs vives, ce qui leur valut une place parmi les plus belles des collections de guerre.

Durant cette période, Johnston a également participé à une série d'expéditions dans la région d'Algoma, dans le nord de l'Ontario, aux côtés de ses collègues artistes Lawren Harris, JEH MacDonald et le Dr MacCallum. Les paysages à couper le souffle d'Algoma, avec ses arbres dorés, jaunes et cramoisis sur fond de montagnes majestueuses, ont inspiré Johnston à créer certaines de ses œuvres les plus emblématiques. Ses peintures de ces voyages, telles que « Fire Swept, Algoma » et « Northern Cabin », capturent la beauté brute de la nature sauvage canadienne.

Membre fondateur du Groupe des Sept

En 1920, Johnston devient membre fondateur du Groupe des Sept, un collectif d'artistes qui cherche à capturer l'essence du paysage canadien. Cependant, l'association de Johnston avec le groupe est de courte durée. En 1922, il s'éloigne du groupe en raison de différences de vision artistique. Alors que le Groupe des Sept adopte une approche plus radicale et moderniste, Johnston préfère un style qui résonne auprès d'un public plus large, mettant l'accent sur des couleurs vives et une représentation plus traditionnelle du paysage.

Une carrière faite de polyvalence et d’exploration

La carrière de Johnston est marquée par sa polyvalence et son exploration de divers médiums artistiques. En 1920, il est nommé directeur de la Winnipeg School of Art, où il continue de produire et d'exposer une vaste gamme d'œuvres. Ses expositions, comme celle de la Winnipeg Art Gallery, mettent en valeur sa maîtrise de différents médiums, de la tempera à l'aquarelle et au pastel. Sa capacité à capturer l'essence de l'Ouest canadien dans ses peintures est particulièrement remarquable pour sa représentation des vastes plaines de la région, des ciels remplis de nuages ​​et des couchers de soleil vibrants.

En 1927, Johnston revient à Toronto et devient directeur de l’Ontario College of Art. À cette époque, il change son nom de Frank pour Franz, une décision influencée par un numérologue qui lui suggère que ce changement de nom lui apportera un plus grand succès. Dès lors, ses toiles sont signées Franz Johnston, marquant ainsi un nouveau chapitre de son parcours artistique.

Dernières années et héritage

Dans les années 1930, Johnston fonde une école d'été d'art à la baie Georgienne, une région qu'il aimait profondément et qu'il représente souvent dans ses tableaux. Ses œuvres de cette période, notamment celles de ses voyages dans le Grand Nord, sont reconnues pour leur représentation de la « frontière perdue » du Canada. Son dévouement à capturer l'essence des paysages nordiques du Canada lui vaut d'être reconnu comme l'un des plus grands peintres du pays de l'époque.

Dans les années 1940, Johnston continue d'exposer ses œuvres, notamment celles représentant la région de Wyebridge et l'Arctique. Sa capacité à saisir la beauté des paysages du Canada trouve un écho auprès du public, ce qui lui permet d'exposer avec succès de nombreuses toiles vendues.

La santé de Johnston commença à décliner à la fin des années 1940 et il fut victime d'un accident vasculaire cérébral peu après son déménagement de Wyebridge à Midland, en Ontario, en 1948. Malgré son décès en 1949, l'héritage de Johnston perdure grâce à ses contributions à l'art canadien. Son dévouement à la représentation de la nature sauvage canadienne, son implication dans le Groupe des Sept et son influence en tant qu'éducateur et artiste ont laissé une marque indélébile sur le patrimoine culturel du Canada.

Une plaque commémorative a été dévoilée en son honneur sur le terrain de son ancienne résidence à Wyebridge, en Ontario, en 1963, et ses œuvres continuent d'être célébrées et exposées dans des galeries partout au Canada. La vie et l'œuvre de Francis Hans Johnston témoignent de sa passion pour l'art canadien et les paysages qui l'ont inspiré.

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