Lawren Stewart Harris, né à Brantford, en Ontario, en 1885, est une figure marquante du développement de l’art canadien, connu pour sa profonde influence sur le Groupe des Sept et pour son exploration du paysage canadien et de l’abstraction. Son parcours, d’enfant maladif, souvent confiné au lit, à figure marquante de l’art canadien, est une histoire de talent, de détermination et de quête incessante d’innovation artistique.
Jeunesse et éducation
Harris était le fils de Thomas Harris et d'Anne Stewart. Malgré ses nombreuses maladies, il a connu une enfance heureuse. Son amour pour le dessin et la peinture s'est manifesté très tôt, alors qu'il passait sa convalescence à créer des cartes de Noël pour sa famille et à dessiner les maisons de son quartier avec son ami William Davidson. Ses penchants artistiques se sont développés pendant ses études au St. Andrew's College de Toronto, où il excellait dans les sports, se livrait à des bêtises et remplissait ses cahiers d'illustrations. Reconnaissant son talent, son professeur à l'Université de Toronto a conseillé à sa mère de l'envoyer en Europe pour suivre une formation artistique formelle.
En 1903, Harris arrive à Berlin, où il passe quatre hivers immergé dans une étude artistique rigoureuse. Son éducation à Berlin est complète, couvrant le crayon, le fusain, l'aquarelle et plus tard le portrait et la peinture de personnages à l'huile. Il passe ses étés à faire des voyages de croquis, notamment un voyage mémorable à travers le Tyrol autrichien. Le séjour de Harris à Berlin l'expose également aux idées d'avant-garde, stimulant son esprit actif et explorateur.
Retour au Canada et débuts de travail
À son retour à Toronto en 1910, Harris porte un regard neuf sur son environnement. Son travail devient plus vigoureux, avec une sensibilité nouvelle à la couleur et à la forme. Il est attiré par les quartiers les plus pauvres de la ville, dessinant de vieilles maisons qu'il transforme en magnifiques toiles de grand format. Ces « portraits de maisons » suscitent la controverse, certains critiquant son choix de sujets, tandis que d'autres reconnaissent sa vision unique. Son travail au cours de cette période fait de lui un peintre important, capturant l'essence de la vie canadienne d'une manière à la fois inflexible et profondément évocatrice.
L'engagement de Harris au sein du Arts and Letters Club de Toronto lui a permis de rencontrer des artistes partageant les mêmes idées, dont JEH MacDonald, Tom Thomson et AY Jackson. Cette camaraderie a jeté les bases de la formation du Groupe des Sept, un collectif qui allait révolutionner l'art canadien. Inspiré par l'art scandinave et ses voyages de croquis dans des endroits comme Mattawa et les Laurentides, Harris a commencé à se concentrer sur le paysage canadien, capturant sa beauté sauvage avec un style audacieux et expressif.
Formation du Groupe des Sept
En 1914, Harris et le Dr James MacCallum ont eu l’idée de construire un studio à Toronto qui servirait de refuge créatif pour les artistes canadiens. Le Studio Building, achevé plus tard cette année-là, est devenu un centre névralgique pour des artistes comme MacDonald, Thomson, Jackson et Harris lui-même. C’est ici que le Groupe des Sept est né, uni par une vision commune de créer une forme d’art typiquement canadienne.
La première exposition du groupe en 1920 au Musée d'art de Toronto marque un tournant dans l'histoire de l'art canadien. Harris, qui rédige le texte du catalogue, souligne l'importance d'un art qui s'inspire du paysage et de l'esprit canadiens. L'exposition est à la fois une déclaration de la mission artistique du groupe et un défi aux normes établies de l'art canadien.
Explorations du paysage canadien
Au cours des années 1920, Harris a entrepris de nombreux voyages d'esquisse à travers le Canada, de la rive nord du lac Supérieur au parc Jasper dans les montagnes Rocheuses. Ces expéditions ont donné naissance à certaines de ses œuvres les plus emblématiques, notamment « North Shore, Lake Superior » et « Maligne Lake, Jasper Park ». Ses peintures de cette période se caractérisent par la clarté de leurs formes, leur éclat discret et l'accent mis sur l'immensité et la solitude de la nature sauvage canadienne.
L'engagement de Harris à capturer l'essence du paysage canadien ne se limite pas à représenter la nature. Son travail cherche à transmettre les dimensions spirituelles et symboliques du territoire, en supprimant les détails pour révéler la géométrie et le rythme sous-jacents du monde naturel. Cette approche marque un écart important par rapport à la peinture de paysage traditionnelle et positionne Harris comme une figure de proue du développement de l'art canadien moderne.
Transition vers l'abstraction et années ultérieures
Dans les années 1930, Harris s’oriente vers l’abstraction, une évolution logique par rapport à ses peintures de paysages de plus en plus simplifiées et stylisées. Ses croquis arctiques, réalisés lors d’une expédition dans le Nord canadien en 1930, l’ont amené aux confins de l’abstraction, capturant la beauté austère et surnaturelle du paysage polaire avec une approche minimaliste.
Au début des années 1940, Harris s’installe à Vancouver, où il continue d’explorer l’abstraction et la peinture non objective. Ses œuvres ultérieures, notamment des portraits et des œuvres expressionnistes abstraites, témoignent de son engagement inébranlable envers l’innovation artistique et de sa croyance dans le pouvoir de l’art de transcender le monde matériel.
Héritage
Lawren Harris est décédé en 1970, laissant derrière lui un héritage qui continue de façonner l’art canadien. Membre fondateur du Groupe des Sept, il a contribué à établir une identité nationale dans l’art, ancrée dans le paysage canadien tout en s’orientant vers des thèmes universels. Son œuvre est célébrée dans d’importantes collections, notamment au Musée des beaux-arts du Canada, et demeure une référence pour les artistes et les amateurs d’art.
Le parcours de Harris, d’un enfant malade de Brantford à une figure de proue de l’art canadien, témoigne de sa vision, de sa persévérance et de sa croyance inébranlable dans le pouvoir de l’art de révéler des vérités plus profondes sur le monde qui nous entoure.
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