Né à Montréal, au Québec, en 1910, Léon Bellefleur (Jean-Charles Rodrigue Léon Bellefleur) est l'un des peintres les plus célèbres du Canada, dont l'œuvre comble le fossé entre le surréalisme et l'art non figuratif. Son parcours, d'un jeune garçon passionné de peinture à un artiste reconnu de renommée internationale, témoigne de sa persévérance, de sa créativité et de son dévouement à son art.
Débuts et éducation
L'amour de Bellefleur pour l'art est né très tôt dans sa vie. À l'âge de dix ans, il peignait déjà des paysages sur du carton, en utilisant des cartons achetés à l'épicerie locale. Sa détermination à devenir peintre était claire à l'âge de douze ans, mais sa famille et ses amis le lui ont déconseillé, l'avertissant des difficultés financières qu'une carrière artistique à plein temps pourrait entraîner. Sans se laisser décourager, Bellefleur a équilibré ses ambitions artistiques avec des préoccupations pratiques, en décidant de poursuivre sa profession d'enseignant. Ce choix lui a permis d'avoir la stabilité nécessaire pour se concentrer sur son art pendant les vacances scolaires.
Après avoir terminé ses études secondaires, Bellefleur obtient un brevet d'enseignement à l'École normale Jacques-Cartier de Montréal. Pendant les 25 années suivantes (1929-1954), il travaille comme enseignant au sein de la Commission scolaire catholique française, tout en cultivant sa passion pour l'art. Il passe ses soirées à l'École des beaux-arts de 1929 à 1936, où il perfectionne ses compétences et commence à développer son style distinctif.
Influences et évolution artistiques
La rencontre de Bellefleur avec Alfred Pellan, figure marquante de l'art canadien, marque un tournant dans sa carrière en 1942. Bellefleur commence à fréquenter l'atelier de Pellan, où il rencontre d'autres artistes influents comme Albert Dumouchel, Jacques de Tonnancour et Goodridge Roberts. En 1948, Bellefleur est l'un des signataires du manifeste Prisme d'Yeux , rédigé par de Tonnancour, qui marque la formation d'un groupe d'artistes voués à l'exploration de nouvelles expressions artistiques.
Bellefleur s'intéresse également aux Automatistes, un groupe dirigé par Paul-Émile Borduas, dont le travail est fortement influencé par le surréalisme. Le mouvement surréaliste, avec des artistes comme Paul Klee, Joan Miró et Salvador Dalí, a profondément influencé le travail de Bellefleur. Il s'intéresse particulièrement à l'art de Paul Klee et à la spontanéité que l'on trouve dans l'art des enfants, qu'il explore dans son article Plaidoyer pour l'Enfant publié en 1947 dans la revue Ateliers d'Arts Graphiques .
Un nouveau chapitre en France
En 1954, Bellefleur se retire de l’enseignement pour se consacrer pleinement à son art. Il se rend en France, où il vit et travaille pendant une décennie. À Paris, il étudie la gravure auprès de John Friedlander et obtient une bourse du Conseil des Arts du Canada pour étudier la lithographie aux Ateliers Desjaubert. Au cours de cette période, il séjourne également en Provence, où la lumière et le paysage influencent son travail.
Le séjour de Bellefleur en France lui a permis de perfectionner ses techniques, notamment en gravure à l'eau-forte et en lithographie. Son travail a été reconnu et exposé aux côtés d'artistes canadiens et internationaux de premier plan. Il est revenu au Canada en 1966 avec sa femme, Rita, et a continué à créer, exposant ses œuvres partout au pays et à l'étranger.
Reconnaissance et héritage
L'œuvre de Léon Bellefleur a été saluée par la critique tout au long de sa carrière. Le critique d'art torontois Paul Duval, dans son livre Four Decades , a souligné la capacité de Bellefleur à combler les différences entre Pellan et Borduas, notant que Bellefleur est devenu un maître à part entière, se classant parmi les plus grands peintres canadiens de sa génération. Le critique d'Ottawa Carl Weiselberger, en 1967, a loué les peintures à l'huile de Bellefleur pour leurs subtilités de texture, leur qualité lumineuse et la « joie de vivre rayonnante » caractéristique de l'école française.
Les expositions personnelles de Bellefleur ont eu lieu dans les plus grandes galeries et musées, dont le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée d'art contemporain de Montréal et le Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa. Il a reçu le prix Jessie Dow à l'exposition du printemps du Musée des beaux-arts de Montréal (1951), une mention honorifique en dessin à la 2e Exposition biennale d'art canadien (1957) et le prestigieux prix Paul-Émile Borduas (1977).
Vie personnelle et dernières années
Bellefleur a vécu à Saint-Antoine-sur-Richelieu, au Québec, avec sa femme Rita, avec qui il a eu cinq enfants adultes. Ses œuvres sont représentées dans de nombreuses collections publiques et privées, notamment au Musée des beaux-arts du Canada, au Musée des beaux-arts de l'Ontario et dans des institutions internationales comme le Musée de Tel-Aviv en Israël.
La contribution de Léon Bellefleur à l'art canadien est profonde et son œuvre continue d'inspirer de nouvelles générations d'artistes et d'amateurs d'art. Sa capacité à fusionner le surréalisme et l'art non figuratif, tout en conservant une voix unique, cimente sa place comme figure marquante de l'histoire de l'art canadien.
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