Mabel May : une force pionnière dans l’art canadien


Née en 1884 à Westmount, à Montréal, Mabel May est une peintre canadienne dont l'œuvre et l'influence ont laissé une marque indélébile sur le paysage artistique du pays. Fille d'Edward et Evelyn Henrietta May, Mabel May a manifesté très tôt un intérêt pour le dessin et la peinture, débutant son parcours créatif à l'âge de douze ans. Ses parents ont reconnu son talent et lui ont fourni le soutien nécessaire pour nourrir sa passion naissante pour l'art.

Éducation précoce et influence européenne

Mabel May a commencé à suivre des cours d'art à l'âge de vingt-cinq ans, sous la direction de William Brymner, au Musée des beaux-arts de Montréal. De 1909 à 1912, l'enseignement de Brymner s'est avéré précieux, guidant May dans les aspects fondamentaux de son art et l'encourageant à explorer son potentiel créatif. Son travail acharné et son dévouement ont porté leurs fruits lorsqu'elle a obtenu des bourses pendant deux années consécutives pour poursuivre ses études.

Après avoir terminé ses études à Montréal, May s’est lancée dans un voyage transformateur en Europe, accompagnée de sa collègue artiste Emily Coonan. À Paris, elles se sont immergées dans la scène artistique dynamique, dessinant, visitant des expositions et étudiant les œuvres des impressionnistes. May était particulièrement attirée par les œuvres de Monet, Renoir et Matisse, dont l’influence s’est manifestée dans son travail ultérieur. Cette période d’exposition européenne a joué un rôle crucial dans la formation de son style artistique, mêlant les nuances subtiles de l’impressionnisme à sa propre vision unique.

Evolution et apports artistiques

À son retour à Montréal en 1913, l'œuvre de Mabel May commence à refléter l'influence des impressionnistes français. L'une de ses œuvres les plus remarquables de cette période, « Immigrants, gare Bonaventure », démontre sa capacité à saisir la vie animée de la ville avec un sens aigu du détail et une palette de couleurs vibrantes. Une autre œuvre importante, « Le marché sous les arbres », acquise par le Musée des beaux-arts du Canada en 1913, démontre encore davantage sa maîtrise du style impressionniste.

En 1916, May est élue membre associée de l’Académie royale des arts du Canada, ce qui renforce sa position au sein de la communauté artistique canadienne. Deux ans plus tard, elle contribue aux Monuments commémoratifs de guerre canadiens en peignant des scènes de femmes engagées dans l’effort de guerre, en particulier celles qui participent à la production de munitions. Ces œuvres mettent en évidence sa capacité à représenter la force et la résilience des femmes pendant une période tumultueuse de l’histoire.

Les années 1920 ont vu l’émergence d’une communauté dynamique de femmes artistes à Montréal, dont plusieurs avaient étudié auprès de Brymner. Mabel May, Nora Collyer, Emily Coonan, Prudence Heward et d’autres formèrent le Groupe de Beaver Hall Hill, un collectif d’artistes qui partageaient un espace de travail et des idées. Ce groupe, bien que de courte durée, a joué un rôle important dans l’avancement de la présence des femmes sur la scène artistique canadienne.

Paysage d'automne

Fin de carrière et héritage

Le parcours artistique de Mabel May continue d'évoluer alors qu'elle peint aux côtés d'artistes de renom tels qu'AY Jackson, Edwin Holgate et les Gagnon à Baie Saint-Paul en 1924. En 1925, son œuvre commence à montrer l'influence du Groupe des Sept, comme en témoigne son tableau « Melting Snow ». En 1933, elle devient membre fondatrice du Groupe des peintres canadiens, consolidant ainsi son rôle de figure clé de l'art canadien.

En 1938, May devient responsable des cours pour enfants à la Galerie nationale du Canada à Ottawa. Ses méthodes d'enseignement sont bien accueillies et elle inspire une nouvelle génération d'artistes canadiens. Pendant son séjour à Ottawa, elle donne également des conférences sur l'art pour enfants et continue d'exposer ses propres œuvres, mettant en valeur l'évolution de son style et sa compréhension approfondie de la forme et de la couleur.

En 1950, Mabel May organise une exposition rétrospective à Vancouver, où elle a décidé de se retirer. Le Montreal Star fait l'éloge de son travail, soulignant son « sentiment intense pour la scène canadienne » et sa capacité à transmettre la beauté et la complexité du monde qui l'entoure. Bien qu'elle ait choisi de ne pas suivre le Groupe des Sept dans la nature sauvage, son travail reste profondément lié au paysage canadien et à ses habitants.

Mabel May est décédée en 1971 à l’âge de 87 ans, laissant derrière elle un riche héritage qui continue d’inspirer les artistes et les amateurs d’art. Ses œuvres sont représentées dans d’importantes collections partout au Canada, notamment au Musée des beaux-arts du Canada, au Musée des beaux-arts de l’Ontario et à la Vancouver Art Gallery. Tout au long de sa carrière, elle a remporté de nombreux prix, dont le prix Jessie Dow et plusieurs bourses, reconnaissant sa contribution à l’art canadien.

La vie et l'œuvre de Mabel May témoignent de son dévouement, de son talent et de son engagement indéfectible envers son art. En tant que pionnière de l'art canadien, elle a ouvert la voie aux futures générations d'artistes féminines et a laissé une empreinte durable sur le paysage culturel du pays.

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