Pegi Nicol MacLeod, née Margaret Kathleen Nichol en 1904 à Listowel, en Ontario, était une artiste dynamique et novatrice dont l’œuvre et la vie ont eu une influence durable sur l’art canadien. Ayant grandi à Ottawa, où son père était un éminent éducateur, Pegi a montré très tôt un intérêt pour l’art. Elle a fréquenté l’école publique Cartier Street et le collège Lisgar, avant de se lancer dans des études d’art formelles sous la tutelle de Franklin Brownell à l’Ottawa Art Association.
En 1922, Pegi s’installe à Montréal pour étudier à la prestigieuse École des Beaux-Arts. Son séjour aux Beaux-Arts est jalonné de nombreuses distinctions, puisqu’elle remporte cinq médailles pour son travail exceptionnel. C’est là qu’elle noue des amitiés durables avec ses collègues artistes Marian Scott et Lillian Freiman. Après un an à Montréal, elle revient à Ottawa, où elle continue de perfectionner son art tout en vivant chez elle jusqu’en 1934.
Le parcours artistique de Pegi l'a conduite à travers le Canada, notamment lors de voyages de peinture en Alberta, où elle a travaillé parmi les Indiens Stoney, et sur la rivière Skeena en Colombie-Britannique, où elle a peint les peuples autochtones de la côte ouest. Son travail capture souvent les paysages vibrants de la rivière Gatineau et des collines, et en 1931, son tableau « The Log Run » a remporté le prestigieux prix Willingdon.
Au début des années 1930, Pegi a tenu plusieurs expositions personnelles, notamment aux studios Lysle Courtenay à Ottawa et chez Eaton à Montréal. Son travail durant cette période comprenait des paysages, des portraits et des illustrations pour des histoires canadiennes-françaises adaptées par le Dr Marius Barbeau, qui ont été publiées dans La Presse.
Pegi n'était pas seulement une peintre, elle participait aussi activement à la vie culturelle de son époque. À Ottawa, elle était souvent invitée chez Maud et Eric Brown, ce dernier étant le directeur du Musée des beaux-arts du Canada. Ces rencontres étaient animées, les discussions sur l'art et la vie abondaient et la personnalité vibrante de Pegi brillait. Maud Brown la décrivait comme une femme « débordante de vitalité et d'idées », un sentiment qui transparaissait aussi bien dans son art que dans ses interactions avec les autres.
En 1937, Pegi épouse Norman MacLeod et le couple s'installe à New York, où Norman travaille comme vice-président de la Balaban-Gordon Company, Inc. Les rues animées de New York fournissent à Pegi une nouvelle inspiration et son travail commence à refléter les couleurs et l'action vibrantes de la ville. Sa fille Jane naît à cette époque et Pegi remplit son carnet de croquis d'études de Jane et de ses amis en train de jouer.
Le séjour de Pegi à New York fut à la fois stimulant et fructueux. Donald W. Buchanan, qui a écrit sur son travail durant cette période, a noté son extrême sensibilité aux stimuli de la ville. Elle a tenté de capturer l'agitation chaotique de New York sur la toile, ce qui a souvent donné lieu à des œuvres remplies de personnages en mouvement, de couleurs vibrantes et de lignes dynamiques. Certaines de ses conceptions semblaient exiger le vaste espace des peintures murales, mais même dans des œuvres plus petites, Pegi a réussi à transmettre l'énergie et la diversité de la métropole.
Tout au long des années 1940, Pegi est restée profondément attachée au Canada, notamment par l’intermédiaire de ses cours d’été à l’Université du Nouveau-Brunswick. Ses cours d’art, donnés dans l’observatoire historique Fiddlehead de Fredericton, étaient caractérisés par son encouragement à l’expression individuelle et son intérêt pour la théorie de la couleur. Pegi était une figure appréciée de la communauté de Fredericton, souvent vue en train de peindre sur les marches de l’hôtel de ville ou de capturer les scènes animées du marché local.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Pegi fut chargée par le Musée des beaux-arts du Canada de documenter les activités des trois services féminins. Le résultat fut une impressionnante collection de 110 huiles et aquarelles, qui font maintenant partie de la collection de guerre du Musée des beaux-arts du Canada. Après la guerre, elle retourna à New York, où elle continua à dépeindre la vie trépidante de la ville. Ses expositions de 1947 à Toronto et à Ottawa, intitulées « Manhattan Cycle », présentèrent ses interprétations dynamiques de la vie urbaine.
Malheureusement, la vie de Pegi Nicol MacLeod s'est terminée prématurément en 1949, à New York, après une maladie de huit mois, à l'âge de quarante-cinq ans. Son décès a constitué une perte importante pour le monde de l'art canadien. Graham McInnes, qui a écrit sur son décès, a résumé l'essence de sa contribution : « Sa peinture était simple, gaie et directe. Elle saisissait la vie au vol, saisissant un instant, dans un motif vif, son kaléidoscope changeant. »
L’héritage de Pegi Nicol MacLeod est préservé dans les collections de grandes institutions canadiennes, dont le Musée des beaux-arts du Canada, le Musée des beaux-arts de l’Ontario et la Galerie Beaverbrook à Fredericton. Son œuvre continue d’être célébrée pour son énergie vibrante, son utilisation audacieuse de la couleur et son sens inébranlable de la vitalité. Au cours de sa courte mais marquante carrière, Pegi Nicol MacLeod a laissé une marque indélébile sur l’art canadien, une marque qui continue d’inspirer et de captiver le public aujourd’hui.
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