Regina Seiden : une peintre canadienne pionnière


Regina Seiden, plus tard connue sous le nom de Regina Seiden Goldberg, fut une figure influente de l'art canadien du début du XXe siècle. Née le 4 juillet 1897 à Rigaud, au Québec, Seiden a commencé son parcours artistique à un jeune âge et s'est poursuivie pendant une période de réalisations remarquables avant qu'elle ne mette finalement sa carrière en pause pour soutenir le travail de son mari. Son héritage perdure cependant dans le riche corpus d'œuvres qu'elle a laissé derrière elle, qui continue d'être célébré dans l'histoire de l'art canadien.

Jeunesse et éducation

Regina Seiden a développé dès son plus jeune âge un penchant pour l'art. En 1905, à l'âge de huit ans, elle déménage avec sa famille à Montréal, où elle fréquente l'Académie Marie-Rose, une école catholique française. C'est là, entre 1905 et 1912, que son talent pour la peinture est reconnu et encouragé, notamment par les sœurs de l'académie et par sa mère qui la soutient.

La formation artistique officielle de Seiden débute en 1912 lorsqu'elle s'inscrit à l'Art Association of Montreal (AAM), où elle étudie auprès des artistes de renom William Brymner et Maurice Cullen. Son passage à l'AAM est marqué par des réalisations importantes. Seiden remporte plusieurs prix, dont une bourse en 1915, un prix de dessin et de peinture en plein air en 1917 et le prestigieux prix Robert Reford à plusieurs reprises entre 1916 et 1919. Ces distinctions soulignent ses compétences exceptionnelles et la positionnent comme une étoile montante de la scène artistique canadienne.

Le groupe Beaver Hall et les premières expositions

Regina Seiden était un membre clé du Groupe de Beaver Hall, une association d'artistes montréalais qui a joué un rôle crucial dans le développement de l'art moderne au Canada. Seiden a participé aux deux expositions annuelles du groupe, mettant en valeur son style distinctif qui mélangeait le travail figuratif avec un sens aigu de la composition décorative. En 1921, son travail a été décrit comme de « charmantes compositions décoratives » par La Presse , tandis que The Gazette a noté la présence de danseurs dans ses tableaux. L'année suivante, elle a présenté des « études » qui ont encore renforcé sa réputation de peintre talentueuse.

Durant cette période, son travail se concentre principalement sur les portraits, en particulier de femmes, ainsi que sur les paysages et les scènes de genre. La capacité de Seiden à saisir l'essence de ses sujets avec sensibilité et grâce lui vaut l'admiration des critiques et du public. Ses tableaux sont rapidement acquis par d'importantes institutions canadiennes, dont le Musée des beaux-arts du Canada, qui achète ses portraits Rae Kirsch en 1919, Dora en 1924 et Nus en 1926.

Paris et l'essor artistique

Encouragée par ses mentors, notamment William Brymner, Seiden s'installe à Paris en 1921 pour poursuivre ses études à l'Académie Julian. Cette expérience lui permet de s'immerger dans la scène artistique dynamique de la capitale française, où elle perfectionne ses compétences et élargit ses horizons artistiques. Au cours de son séjour en Europe, Seiden se rend à Florence et à Venise, où elle peint et s'imprègne des influences des grands maîtres.

Marketplace de Regina Seiden vendue pour 115 250 $

À son retour à Montréal en 1922, Seiden loue un studio sur l'avenue McGill et continue de se consacrer à la peinture de portraits, travaillant souvent avec des modèles vivants. Son engagement envers son art et sa participation continue à des expositions majeures, notamment les expositions printanières de l'AAM et les expositions annuelles de l'Académie royale des arts du Canada, lui permettent de rester sous les feux des projecteurs.

Mariage et pause artistique

En 1926, Seiden retourne à Paris pour la deuxième fois, où elle rencontre le peintre allemand Eric Goldberg. Les deux artistes nouent une profonde amitié et se marient à Montréal en 1928. Après son mariage, Seiden prend la difficile décision de mettre un terme à sa carrière artistique pour soutenir le travail de son mari. Bien qu'elle cesse de peindre professionnellement, sa passion pour l'art ne faiblit jamais et elle continue de s'impliquer dans la communauté artistique.

Fin de vie et héritage

Après une longue pause dans la peinture, Regina Seiden revient au monde des arts après le décès de son mari en 1969. Elle commence à donner des cours d’art à la synagogue Shaar Hashomayim de Westmount, où elle inspire une nouvelle génération d’artistes. En 1976, elle organise une exposition rétrospective à la synagogue, marquant son retour sous les projecteurs.

Regina Seiden est décédée le 11 janvier 1991 à Montréal, laissant derrière elle un riche héritage artistique qui continue d'être célébré. Ses œuvres sont conservées dans des collections prestigieuses, notamment au Musée national des beaux-arts du Québec, au Musée des beaux-arts du Canada et à la galerie Robert McLaughlin à Oshawa.

Les contributions de Seiden à l'art canadien, notamment en tant que l'un des premiers membres du Groupe de Beaver Hall, ont cimenté sa place dans l'histoire culturelle du pays. Sa capacité à capturer l'esprit humain à travers ses portraits et son dévouement à son art, même face à des sacrifices personnels, font d'elle une figure d'importance durable dans l'histoire de l'art canadien.

Parcourez notre collection de tableaux canadiens à vendre à la galerie Canadian Classic Fine Art, le meilleur endroit pour acheter un tableau en ligne. Nous offrons la livraison gratuite partout au Canada et aux États-Unis. Notre galerie d'art de Montréal vend des tableaux exclusivement en ligne et a une politique de retour de 14 jours .