Né en 1895 en Angleterre, Roland Gissing est devenu l'un des peintres paysagistes les plus appréciés du Canada, réputé pour ses représentations de la beauté sauvage des Rocheuses canadiennes et des vastes étendues des plaines de l'Ouest. Le voyage de Gissing, des collines vallonnées de l'Angleterre aux étendues sauvages de l'Alberta, est aussi captivant que les scènes qu'il a méticuleusement capturées sur toile. Son histoire est celle de la résilience, de la passion et d'un lien profond avec les paysages qui l'ont inspiré.
Jeunesse et aventures occidentales
Roland Gissing est né dans une famille de lettrés. Son père, Algernon Gissing, était un écrivain célèbre et son oncle, Robert George Gissing, était un romancier anglais réputé. Malgré le passé littéraire de sa famille, Gissing a été attiré par les arts visuels dès son plus jeune âge. Il a reçu sa première formation artistique formelle au George Watson's College d'Édimbourg, où il a perfectionné ses compétences et développé un amour pour le dessin.
Mais ce n’est pas seulement l’art qui captive l’imagination de Gissing. Les films de l’Ouest américain, avec leurs panoramas grandioses et leur esprit d’aventure, suscitent en lui le désir de découvrir ce monde de près. En 1913, à l’âge de 18 ans, Gissing prend la décision audacieuse de quitter l’Angleterre et de s’aventurer au Canada. Il arrive à Calgary, où il est rapidement embauché comme vacher. Pendant la décennie suivante, Gissing mène une vie de cow-boy, travaillant dans des ranchs en Alberta, au Montana, au Nebraska et en Arizona. Il fait des croquis de scènes de ranch, mais ce n’est que plus tard qu’il se plongera pleinement dans la peinture.
L'artiste émerge
Gissing finit par revenir à Calgary, poussé par l'attrait du Calgary Stampede. C'est à cette époque que ses croquis attirent l'attention du capitaine Mortimer, un cousin du duc de Richmond. Impressionné par le talent de Gissing, Mortimer achète plusieurs de ses œuvres et l'encourage à suivre une formation artistique formelle. Un autre invité du ranch de Mortimer, l'éminent artiste canadien CW Jefferys, voit également des esquisses prometteuses dans Gissing. Jefferys conseille à Gissing de continuer à peindre dans son propre style, une suggestion qui façonnera la trajectoire de la carrière artistique de Gissing.
Suivant ce conseil, Gissing organise sa première exposition personnelle en 1929 à la galerie Jack Booth de Calgary. L’exposition connaît un succès retentissant et Gissing décide d’ouvrir un atelier dans la ville. Cependant, le krach boursier qui se produit plus tard dans l’année pose des défis importants. Malgré la crise économique, Gissing reste à Calgary, où il décore la cafétéria de la Baie d’Hudson et le Club Cafe. Mais en 1931, il retourne à Cochrane, en Alberta, où il se marie et continue de peindre pour gagner sa vie.
Défis et triomphes
La vie de Gissing n'a pas été sans épreuves. En mars 1944, un incendie dévastateur a détruit sa maison et son atelier, ainsi que d'innombrables tableaux et livres. Profondément découragé mais déterminé, Gissing a reconstruit sa vie et a continué à peindre. Sa résilience a porté ses fruits puisque ses œuvres ont été reconnues et ont continué à se vendre.
Influencé au départ par les œuvres de Leonard Richmond et d'AC Leighton, Gissing a progressivement développé son propre style. Ses peintures, caractérisées par leurs tons clairs et doux, représentent souvent des paysages de montagne sereins baignés d'un éclat doré et tamisé. Bien qu'il ait principalement travaillé à l'huile, Gissing a également produit de nombreuses aquarelles entre 1944 et 1946. Son processus impliquait souvent de passer des semaines entières dans les montagnes, en voiture, à cheval ou à pied, où il esquissait ses sujets sur de petites toiles avant de leur donner vie dans son atelier.
Les talents de Gissing ne se limitaient pas à la peinture. Il était un passionné de modélisme ferroviaire, construisant un modèle réduit de chemin de fer complexe décrit par Richard Needham comme « fait à l'échelle 17/32 de pouce au pied », avec des locomotives fonctionnant à la vapeur et alimentées par de l'alcool méthylique. Gissing a fabriqué presque tous les composants de son chemin de fer à la main, démontrant la même attention méticuleuse aux détails qui caractérisait ses peintures.
Héritage et reconnaissance
Les contributions de Gissing à l'art canadien ont été largement reconnues de son vivant. Il est devenu membre associé de l'Alberta Society of Artists dès sa création en 1930 et en est devenu membre à part entière en 1947. Ses peintures ont été admirées par de nombreuses personnalités, notamment le général HD Crerar et Sa Majesté la reine Elizabeth II, et elles ont trouvé leur place dans de nombreuses collections privées et publiques au Canada et ailleurs.
En plus d'être collectionnées par les amateurs d'art, les œuvres de Gissing étaient recherchées par les éditeurs et les lithographes pour être reproduites sur des calendriers, des cartes de Noël et des illustrations de livres. Sa capacité à capturer l'essence de l'Ouest canadien a rendu ses peintures particulièrement populaires, et elles continuent d'être célébrées pour leur beauté et leur habileté technique.
Roland Gissing est décédé en 1967, mais son héritage perdure à travers son art. Ses peintures témoignent de la grandeur du paysage canadien et de l’esprit de l’Ouest, un lieu qui a conquis son cœur et nourri sa vision artistique. Aujourd’hui, Gissing est reconnu non seulement comme un peintre magistral, mais aussi comme un cow-boy qui a trouvé sa véritable vocation dans les vastes étendues sauvages du Canada.
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