Thomas Mower Martin : le patriarche de la peinture paysagère canadienne


Thomas Mower Martin (1838–1934), souvent surnommé « le père de l'art canadien », est une figure centrale du développement de la peinture paysagère canadienne. Sa vie, qui s'étend sur près d'un siècle, reflète la croissance du Canada en tant que nation et l'évolution de son identité culturelle. Né à Londres, en Angleterre, dans une famille ayant des liens avec les cercles juridiques et littéraires de l'époque, les premières années de Martin ont été façonnées par un mélange d'exposition artistique et de formation pratique.

Jeunesse et éducation

Martin est né dans une famille au bagage culturel et éducatif solide. Son père, Edward Horatio Martin, était trésorier de l'Inner Temple, l'une des plus anciennes institutions juridiques de Londres. Cet environnement a permis au jeune Martin d'interagir avec des personnalités éminentes du droit, de l'art et de la littérature, ce qui a suscité son intérêt précoce pour les arts.

Malgré son penchant précoce pour l'art, Martin a d'abord suivi une formation orientée vers une carrière militaire. Il a fréquenté l'école militaire d'Enfield, en Angleterre, dans l'espoir de rejoindre la Compagnie des Indes orientales. Cependant, sa passion pour le dessin l'a finalement conduit à travailler pour un entrepreneur en bâtiment qui était également responsable de l'accrochage des tableaux à la Royal Academy. Cette rencontre fortuite a approfondi l'intérêt de Martin pour la peinture, l'amenant à assister à des expositions et à étudier l'aquarelle sous la direction de Humphreys dans les écoles de South Kensington.

L'émigration au Canada et les premières difficultés

En 1862, Martin prend la décision qui changera sa vie : émigrer au Canada. Attiré par la promesse de terres agricoles fertiles en Ontario, il achète 107 acres dans la région de Muskoka. Cependant, à son arrivée, Martin découvre que sa terre est principalement constituée de terrains rocailleux et marécageux, impropres à l’agriculture. Malgré ces difficultés, il passe un an à essayer de tirer le meilleur parti de sa situation avant de s’installer dans une petite ferme à York Mills.

Cette période marque un tournant dans la vie de Martin. Fort de son expérience en dessin et de sa formation artistique, il décide de se consacrer à la peinture à plein temps. En ouvrant un studio à Toronto, il commence à se forger une réputation de peintre paysagiste, capturant la beauté sauvage de la nature canadienne.

Réalisations et contributions artistiques

La carrière artistique de Martin s'épanouit au fur et à mesure qu'il s'implique dans la communauté artistique canadienne en plein essor. En 1872, il devient membre fondateur de l'Ontario Society of Artists, une organisation qui joue un rôle crucial dans la promotion de l'art canadien. Il expose également avec l'Art Association of Montreal, à partir de 1870, et devient le premier directeur de l'Ontario Government Art School en 1877, où il enseigne la peinture à l'huile à des artistes de renom comme Lucius R. O'Brien et John Colin Forbes.

L'œuvre de Martin a acquis une renommée au-delà des frontières du Canada. En 1880, il est devenu membre fondateur de l'Académie royale des arts du Canada, ce qui a renforcé sa position de figure de proue de l'art canadien. Ses voyages à travers le Canada, souvent sous le parrainage du Canadien Pacifique, lui ont permis de peindre les divers paysages du pays, des montagnes Rocheuses à la côte atlantique.

L'un de ses projets les plus importants fut l'illustration de « Canada », un livre publié en 1907 avec un texte de Wilfred Campbell. Le livre présentait 77 peintures de Martin, mettant en valeur sa maîtrise de la couleur, de la composition et du détail dans les peintures de paysages et d'animaux. Ces œuvres demeurent un témoignage visuel inestimable de la beauté naturelle du Canada à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

indéfini

Fin de vie et héritage

Martin resta actif dans le monde artistique jusqu'à la fin de sa vie. Il continua à peindre jusqu'à quelques mois avant sa mort, survenue en 1934, à l'âge de 95 ans. Sa longévité et son dévouement à son art lui valurent l'admiration de ses pairs et du public.

En 1922, à l'âge de 84 ans, Martin a rempli un questionnaire détaillé pour Eric Brown de la Galerie nationale du Canada, mettant en valeur sa mémoire remarquable et sa nature méticuleuse. Une visite à son atelier en 1927 par un journaliste du Telegram de Toronto a mis en évidence la vitalité et la passion de Martin pour l'art, même à l'approche de son 90e anniversaire.

L'héritage de Martin est préservé dans de nombreuses expositions et collections partout au Canada, notamment au Musée des beaux-arts du Canada, au Musée des beaux-arts de Montréal et au Musée des beaux-arts de l'Ontario. Son œuvre est également représentée dans de prestigieuses collections internationales, comme celle du château de Windsor en Angleterre.

Conclusion

La vie et l'œuvre de Thomas Mower Martin témoignent de la résilience et de la créativité d'un artiste qui a contribué à façonner le paysage culturel du Canada. Ses contributions à l'art canadien, notamment dans le domaine de la peinture de paysage, continuent d'être célébrées et étudiées, garantissant ainsi que son héritage perdure pour les générations à venir.

Parcourez notre collection de tableaux canadiens à vendre à la galerie Canadian Classic Fine Art, le meilleur endroit pour acheter un tableau en ligne. Nous offrons la livraison gratuite partout au Canada et aux États-Unis. Notre galerie d'art de Montréal vend des tableaux exclusivement en ligne et a une politique de retour de 14 jours .