William Walton Armstrong, né à Toronto en 1916, s'est lancé dans un voyage fascinant qui l'a mené du cœur du Canada aux épicentres culturels de l'Europe, tout en façonnant son identité de peintre d'une sensibilité et d'une profondeur remarquables. Enfant unique de parents divorcés vivant à l'extérieur du Canada, Armstrong a grandi dans une certaine indépendance, son éducation étant en grande partie supervisée par la famille de sa mère. Son intérêt précoce pour l'art a été nourri par des croquis tirés de livres sur l'art grec et romain antique, jetant les bases de ses explorations ultérieures dans diverses traditions artistiques.
À l’âge de 12 ans, Armstrong s’installe à Ottawa chez un oncle, astronome responsable du relevé magnétique. Cette période à Ottawa est formatrice : il fréquente le Glebe Collegiate, où ses talents académiques et artistiques commencent à s’épanouir. Son retour à Toronto pour ses études universitaires marque une transition importante : il loge chez un autre oncle, un fournisseur de bétail, et s’immerge dans un environnement universitaire rigoureux à l’Université de Toronto. Il obtient un baccalauréat ès arts en langues (1937-1941), une discipline qui nourrira plus tard son profond engagement envers le patrimoine culturel et artistique de l’Europe.
Armstrong a poursuivi ses études artistiques à l'Ontario College of Education (1941-1942), où il a obtenu un certificat d'enseignement. Ses études auprès des artistes canadiens Carl Schaeffer et Charles Comfort ont encore affiné ses compétences. Il s'est rapidement tourné vers l'enseignement, occupant des postes à l'Upper Canada College et à la Trinity College School de Port Hope, en Ontario, où il a enseigné les langues et l'histoire de l'art.
En 1945, Armstrong s'installe à Montréal, une ville qui deviendra un point de départ important pour sa carrière artistique. Il devient professeur de peinture au Musée des beaux-arts de Montréal, un poste parrainé par Arthur Lismer, l'un des plus grands artistes du Canada. La première exposition personnelle d'Armstrong en 1946 au Royal Victoria College de l'Université McGill est bien accueillie, mettant en valeur son utilisation habile de la couleur, caractéristique de son travail.
La fin des années 1940 et le début des années 1950 furent pour Armstrong une période de croissance et d’exploration. Son intérêt pour les œuvres de Poussin, de Rembrandt et surtout de l’artiste français Matisse influença profondément l’évolution de son style. Son engagement en 1948 comme professeur de peinture pour adultes à l’École du Musée des beaux-arts de Montréal dans le cadre d’un programme de l’Université McGill marqua son influence croissante sur la scène artistique canadienne. Son premier voyage en Europe en 1949, axé sur l’Italie, fut déterminant. Il élargit non seulement son répertoire artistique, mais consolida également son lien avec les traditions artistiques européennes, qui continueront à éclairer son travail tout au long de sa carrière.
Le séjour d'Armstrong en Italie, notamment entre 1952 et 1957 à Florence, fut transformateur. Ses peintures de cette période, expédiées à Montréal et exposées dans des lieux prestigieux comme les galeries Waldorf et George Waddington, furent saluées par la critique. Son retour au Canada en 1957 marqua une période de créativité prolifique, où il peignit aux côtés d'autres artistes comme John Fox à Saint-Hilaire et Hemmingford, au Québec. Son studio du Vieux-Montréal devint un centre créatif, ce qui consolida encore sa réputation de figure importante de l'art canadien.
En 1968, Armstrong s'installe à Thornhill, en Ontario, où il continue de créer, de voyager et d'exposer ses œuvres dans les principales villes canadiennes. Ses expositions, comme l'exposition personnelle à la galerie Cambrian Rose à Ottawa en 1985, sont saluées pour leur souci méticuleux du détail et leur utilisation magistrale de la couleur. La critique Nancy Baele a souligné la capacité d'Armstrong à représenter des natures mortes, des nus et des paysages avec une palette sobre mais sensuelle, soulignant son intégrité artistique.
L'héritage d'Armstrong est préservé dans de nombreuses collections publiques, dont la Vancouver Art Gallery, la Art Gallery of Nova Scotia, le Musée des beaux-arts du Canada et le Musée des beaux-arts de Montréal, ainsi que dans de nombreuses collections privées en Europe et en Amérique du Nord. Son œuvre continue d'être célébrée pour sa résonance culturelle et sa maîtrise technique, reflétant une vie consacrée à la poursuite de l'excellence artistique.
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